Dans ce contexte de pandémie, la distribution de produits alimentaires a été chamboulée depuis plus de 4 semaines. La consommation de produits laitiers bio reste forte depuis le début de l’année et se maintient pendant cette crise. Mais les capacités industrielles sont à saturation avec des effectifs et du matériel en tension. Les diminutions de gammes (fromages et lait notamment) demandées pour des raisons humaines et de logistique viennent momentanément perturber la filière lait. Il ne s’agit donc pas d’une crise du lait bio, mais bien d’une tension ponctuelle sur la filière.

Face à cette situation inédite, la filière laitière bio subit aussi des perturbations car à cette période printanière, la production de lait bio connaît une croissance importante. En effet, l’agriculture biologique est essentiellement orientée sur des systèmes basés sur le pâturage et à cette saison la pousse d’herbe est à son maximum. Cela se traduit par une alimentation riche et abondante pour les vaches et donc une forte productivité de lait bio au printemps.

La commission lait de Bio en Hauts-de-France appuie le message relayé par l’interprofession et les collecteurs régionaux visant à modérer leur production pour valoriser au mieux celle-ci auprès des acteurs de la filière lait bio.

Afin de limiter la production pendant cette période, plusieurs pistes sont à explorer :

  • allonger la période de tarissement sur une partie du troupeau,
  • engraisser les vaches de réformes à l’herbe pour un abattage dans les mois à venir,
  • diminuer le nombre de traites (3 traites sur 2 jours ou monotraite quand c’est possible),
  • diminuer les apports de concentrés et/ou de fourrages à l’auge pour privilégier la production de lait basée seulement sur l’herbe pâturée…

N’hésitez pas à nous solliciter si vous avez des questions / réactions : contact@bio-hdf.fr

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