Pour plus d’autonomie en grandes cultures bio

Les surfaces bio ont connu un très fort développement sur les 5 dernières années pour atteindre presque 10 % de la SAU nationale. Cependant, on observe depuis 2 ans une légère baisse des conversions des fermes : - 4 % en 2021 par rapport à 2020. Les marchés ont eu du mal à absorber les volumes des céréales oléo-protéagineux en conversion (C2) faisant baisser les prix, qui repartent à la hausse en 2022. Attention les prix du bio ne suivent pas les marchés conventionnels mais sont en moyenne plus stables. Le contexte du COVID et la hausse du prix de l’énergie ont modifié le comportement des consommateurs français ces derniers mois. La consommation alimentaire en général (conventionnel et bio) semble avoir baissé de -3 à -5% en volume.

Les volumes de céréales bio et C2 collectés sont en hausse de 55 %. Le blé tendre a doublé en 2 ans. Les utilisations de grains bio par les meuniers et les fabricants d’aliments augmentent plus légèrement : + 9% en meunerie, +14% en FAB. Des volumes de grains C2 (maïs et blé) sont néanmoins absorbés par les marchés conventionnels, compte-tenu de la tension sur les prix sur ces marchés. Pour les protéagineux, la collecte de pois est relativement stable, en augmentation pour la féverole malgré sa concurrence avec le soja suite à l’évolution réglementaire. La protéine reste une valeur sûre en termes de débouchés et les prix des protéagineux sont en hausse. Pour le soja et le tournesol oléique, la collecte ne fait qu’augmenter, elle a plus que doublé en 2 ans. Les légumes secs (5 % des surfaces de grandes cultures bio), à destination de l’alimentation humaine sont recherchées mais il s’agit de « petits » marchés : saturés en 2020 où il y a eu des records de rendements, puis une année presque blanche en 2021 (- 60 % de volume). (Sources : France Agrimer et Agence Bio)

Face à l’évolution du contexte, la FNAB et Bio en Hauts-de-France ont proposé 3 axes prioritaires :

- Communiquer et défendre notre label bio auprès du grand public pour développer la consommation et relancer les ventes :

• Au national : plan de communication par l’Agence Bio. La FNAB a mobilisé les interprofessions afin que vos cotisations volontaires obligatoires bénéficient à la communication sur l’agriculture bio
• En région :

Salon Terr’Eau Bio 2022 (3 et 4 juin 2022 avec une journée dédiée au grand public)

Fête du lait bio (12 juin)

Campagne « Manger Bio et local, c’est l’idéal »

• Localement : en ouvrant vos fermes au grand public

- Accompagner les fermes vers plus d’autonomie :

• Maintenir la fertilité des sols : poursuite du projet ABAC (Agriculture Bio Agriculture de Conservation), formations et offre de service en faveur de l’analyse de vos sols et de leur fertilité
• Renforcer le lien polyculteurs-éleveurs (à travers la plate-forme d’échanges « Agribiolien », à travers l’accompagnement au montage de projets collectifs, ex : montage des unités de séchage de luzerne en collectif)
• Valoriser de nouveaux débouchés pour la luzerne : à travers notre projet Proterriluz en vue de sa valorisation à destination de l’alimentation monogastrique ou la fertilisation des cultures
• Maîtriser ses charges : avec possibilité de vous accompagner seul ou en groupe pour partager des références technico-économiques (en tant qu’adhérent, vous pouvez bénéficier de l’outil Optibio : un service qui permet de comparer et optimiser les résultats économiques d’une parcelle à l’intégralité de sa ferme)
• Diversifier son assolement à travers les cultures innovantes

- Proposer des temps d’échanges entre pairs pour éviter l’isolement via des tours de plaines et des visites de fermes (calendrier à venir).

Chaque acteur de la filière porte une responsabilité sur sa structuration et ça commence par la contractualisation ! Si vous voulez promouvoir une bio rémunératrice et autonome, rejoignez-nous !