Pour une réglementation bio éxigeante

Pour une règlementation bio exigeante

Condition sine qua none de la cohérence et la pérennité de notre mode de production

Ni tomates ni fraises bio en hiver, non aux serres chauffées

Le 4 avril dernier, le Comité National d’Agriculture Biologique (CNAB) devait se prononcer sur l’interdiction du chauffage des serres pour la production de fruits et légumes bio hors saison. La FNAB et le SYNABIO, informés de projets de conversion bio en serres chauffées en Bretagne et Pays de la Loire ont demandé dès juin 2018 une interdiction formelle de cette pratique. Mais, pour la deuxième fois consécutive, sous la pression du monde agricole conventionnel, le vote a été reporté, à juillet 2019 cette fois.

Le chauffage des serres, un non sens environnemental incompatible avec le label Bio

Le cahier des charges bio impose le « respect des cycles naturels » et une

« utilisation responsable de l’énergie ».

Or, selon l’étude FoodGES de l’ADEME, une tomate produite en France sous serre chauffée est responsable de 4 fois plus de gaz à effet de serre qu’une tomate importée d’Espagne et 8 fois plus qu’une tomate produite en France en saison.

Ne reproduisons pas les erreurs du passé

Certains acteurs économiques croient pouvoir profiter de la forte demande en fruits et légumes bio sans changer leur modèle. Pourtant, le chauffage des serres implique une spécialisation des cultures qui appauvrit les sols, dès lors incompatible avec la démarche agronomique défendue par le modèle biologique.

58 % des Français-es déclarent acheter de plus en plus de produits de saison, une tendance sociétale à laquelle répond aujourd’hui le label bio.

La FNAB et le SYNABIO demandent un moratoire sur les nouveaux projets de construction de serres chauffées en bio jusqu’à ce qu’une décision soit prise en

CNAB.

Contact Nadou Masson, nadoumasson60@orange.fr