Suivi de la pousse de l'herbe bio en Avesnois (31.05.2023)

Dans le cadre du Plan Bio de l’Avesnois, des mesures d’herbe sont réalisées dans plusieurs fermes bio (bovins lait et viande) du territoire. Cette année nous suivrons les pousses d’herbe sur 9 sites.
Durant l’automne et l’hiver, les pluies se sont montrées peu efficaces pour la recharge des nappes, du fait d’une végétation active tardivement et des sols très secs après l’épisode de sécheresse de 2022. En mars et en avril 2023, le cumul des précipitations a été excédentaire (voir cartes du brgm) ce qui a permis une pousse réactive. Cependant, les pluies soudaines sur les sols secs ont engendré des problèmes de portance des sols, donc un début de pâturage compliqué.

Aux précipitations ponctuelles s’ajoutent des températures très basses jusqu’à mi-mai. La courbe des pousses d’herbe ci-dessous traduit bien les phénomènes météo décrits :

Le manque d’accès au pâturage par les animaux, évoqué précédemment, a un impact aujourd’hui sur la qualité et le volume de la première coupe. En effet, les parcelles inaccessibles au pâturage en début de saison ont engendré un stockage de biomasse qui est devenu délicat à pâturer et ce, dès le début de mai.
Les fauches précoces (début mai) ont donc été une réponse pour la sauvegarde de la qualité des fourrages.
Le vent intensif de Nord-Est et les températures qui augmentent en fin de journée assèchent la surface du sol depuis les 15 derniers jours de mai. Les nappes phréatiques restant à des niveaux faibles depuis 2022, les réserves d’eau du sol s’épuisent. Il faut agir dès maintenant face à ces constats. Garder un minimum de couverture végétale sur le sol est l’option qu’il faut retenir tant que les précipitations ne reviennent pas. Il convient donc de maintenir 8 cm de couvert en sortie de pâturage (ou à la fauche). Un sol protégé est un sol maintenu au frais.

Nous observons une pousse très faible sur les dernières parcelles pâturées en cette fin de mois. En période plus séchante, la gestion du pâturage passe par l’adaptation du temps de retour. Pour se prémunir et n’ayant pas connaissance de la pluviométrie à venir, vous pouvez déjà passer sur un temps de retour de début d’été, soit 35 jours.
Ce temps de retour est évidemment à adapter en fonction de vos débraillage précédents (dates de fauche et surfaces).
Ces jours-ci, la végétation change tous les jours, l’observation de vos prairies est primordiale. Attention néanmoins de ne pas vous faire piéger visuellement : l’épiaison (vulpin et pâturin particulièrement en ce moment) donne une impression de hauteur mais le volume et la quantité de l’herbe ne sont pas au rendez-vous.
Les observations du terrain montrent une faible présence de légumineuses dans les prairies. Plusieurs explications à cela sont plausibles :
- De fortes gelées en décembre, des gelées tardives au printemps
- Une pluviométrie excessive en avril
- Des mauvaises conditions de déprimage, peu d’accès à la lumière
CONTACTS :
- JANOT Lucile - 06.07.80.71.21
- GRUENER Sophie - 06.84.95.94.39
- FAUQUENOT Diane - 06.02.18.99.89