Les collectivités peuvent-elles contribuer à l’écriture de l’agriculture biologique en Hauts-de-France ?

La réponse est un grand OUI ! C’est pourquoi Bio en Hauts-de-France développe des outils d’accompagnement et d’aide à la décision des collectivités territoriales. C’est dans ce cadre qu’une trentaine de participants représentant une douzaine de territoires des Hauts-de-France ont été emmenés en voyage d’étude en Bretagne, en novembre dernier, à la découverte de démarches inspirantes.

L’objectif de ce voyage d’étude était de rencontrer des collectivités bretonnes ayant mis en place des actions pour promouvoir le développement de l’agriculture biologique et sa pérennisation. L’occasion d’aborder de nombreux leviers.

Du bio et local en RHD : l’exemple de Bruz

Parmi les nombreux exemples, la cuisine centrale de Bruz (1400 repas/j) a fait l’objet d’une visite spécifique. Un exemple parlant parmi les leviers que la gestion directe offre pour améliorer la qualité en restauration collective : approvisionnement 100% bio local grâce au sourcing, à l’allotissement et aux critères de choix des marchés publics. Mais également des repas faits maison, des menus adaptés au contexte local et aux saisons, un soin apporté aux conditions de travail des employés, l’éducation des convives au goût, la formation de tous les acteurs (cuisiniers, agents, élus, animateurs, parents…) aux enjeux du bio local en restauration collective, la maîtrise des coûts (notamment avec la diversification des sources de protéines et le travail sur le gaspillage alimentaire)…

Scénario bio au sein du Plan Climat Air Energie Territorialisé (PCAET) de Rennes Métropole

Les élus de Rennes Métropole ont aussi délivré un message fort en présentant le scénario bio de leur PCAET et de sa coordination avec leur Plan Alimentaire Territorial. Pour atteindre l’objectif de -15% des émissions de GES issues du secteur agricole, Rennes Métropole doit passer 30% de sa SAU en bio dans les 10 prochaines années (pour atteindre 45% de la SAU du territoire) et de diviser par deux le cheptel bovin lait conventionnel. Ce scénario implique également la relocalisation partielle des productions de légumes, légumineuses, œufs et volailles de chair, fruits, la création de 1000 emplois sur des fermes bio, mais aussi la réduction de 21% d’émissions de GES (brutes), de 27% des produits phyto et de 23% d’azote minéral.

Préserver la qualité de l’eau : le label Terres de Sources

Eau du Bassin Rennais a présenté son projet de label Terres de Sources, initié en 2015 avec le lancement d’un premier marché public expérimental passé avec la Ville de Rennes, et dont le cahier des charges soutient et encourage les bonnes pratiques des agriculteurs locaux, engagés à agir pour l’environnement et la protection de l’eau potable avec un mode de production plus vertueux pour les ressources en eau. Le label propose ainsi aux agriculteurs de nouveaux débouchés en valorisant leurs produits.

Quelques sollicitations ont déjà émané de ce voyage d’étude : réflexion de collectivités de l’Oise sur le mode de gestion de leurs cantines pour favoriser un approvisionnement bio local ; souhait d’utiliser du foncier agricole communal pour installer, consolider des fermes bio ; d’autres réfléchissent à des aides directes… Divers projets que Bio en Hauts-de-France accompagnera. L’agriculture biologique a toute sa place dans les outils de planification des territoires. Agriculteurs, n’hésitez pas à solliciter vos collectivités !

VOS CONTACTS

  • Delphine Beun : 07 87 32 45 14 - d.beun@bio-hdf.fr
  • Emilie Delemotte : 07 87 32 31 79 - e.delemotte@bio-hdf.fr
  • Mathilde Joseph : 07 87 32 58 88 - m.joseph@bio-hdf.fr

Retrouvez tous les supports présentés lors du voyage d'étude ainsi que :

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