Séchage et ventilation du foin : bien choisir ses outils pour mieux valoriser son herbe
En quête d’autonomie fourragère, de qualité alimentaire et de sécurité de récolte, vous êtes de plus en plus d’éleveurs à vous orienter vers des systèmes de séchage de foin. Ce procédé permet d’obtenir un fourrage sec, appétant et nutritif, tout en limitant la dépendance aux conditions climatiques. Mais attention : bien choisir son système de séchage est stratégique et doit s’adapter aux contraintes propres à chaque exploitation.
Pourquoi sécher son foin ?
Le séchage, qu’il soit en vrac ou en bottes, présente de multiples avantages. Il permet de récolter plus tôt, au meilleur stade, d’améliorer la qualité des fourrages, de sécuriser les apports pour les animaux et de réduire la pénibilité du travail à la distribution du foin. De plus, certains investissements sont éligibles à des aides publiques. Néanmoins, cela suppose un coût initial élevé, une bonne maîtrise de la production fourragère, et une réflexion approfondie sur le dimensionnement de l’installation.
Deux grands types de séchage
- Le séchage en vrac
L’herbe préfanée (40 à 60 % MS) est ramassée à l’autochargeuse puis déposée en cellule de séchage sur plancher en caillebotis. Une ventilation d’air chaud finalise le séchage jusqu’à atteindre un taux de 80 % MS. Ce système, moins exigeant en manutention, est idéal pour les exploitations avec un parcellaire proche du bâtiment.
- Le séchage en bottes (rondes ou carrées)
Plus adapté aux exploitations aux parcelles éloignées, il nécessite de presser l’herbe en bottes rondes ou carrées entre 45 et 65 % MS, puis de ventiler par le bas en simple flux ou par le haut et le bas, en double flux, pour finir le séchage. Deux options s’offrent à vous : le séchoir mobile « clé en main », ou le séchoir en dur, intégré dans un bâtiment existant ou neuf. Attention : les zones de séchage ne sont pas vouées à être des espaces de stockage.
Des solutions techniques complémentaires permettent d’optimiser la performance : récupération de chaleur, déshumidificateurs, panneaux photovoltaïques, double toit, etc.
Bien préparer son projet
Avant d’investir, posez-vous les bonnes questions :
- Stratégie : Quelles motivations pour installer un séchoir ?
- Alimentation : Quel volume de fourrage ? Pour quels animaux ?
- Technique : Quel impact sur l’assolement ? Qui pour m’accompagner ?
- Énergie : Quelle source ? Ventilation naturelle ou air chaud ?
- Économie : Quel budget global ? Aides possibles ?
- Territoire : Quelle implantation pour mon séchoir ?
- Travail : Quels moyens de reprise du fourrage ? Quelles distances à parcourir ?
Besoin d’aide ? Des contacts pour à mon projet global :
- Chambre d’agriculture de l’Oise : Christelle RECOPE – christelle.recope@oise.chambagri.fr
- Chambre d’agriculture de la Somme : Anaïs MONTEL – a.montel@somme.chambagri.fr
- Bio en Hauts-de-France : Camille ROCHE – c.roche@bio-hdf.fr
Réalisation d’études
- MECA séchage, Florian DALOZ, ingénieur conseil séchage en grange, Jura, floriandaloz.sechage@gmail.com,
- Séchoir Jeauneau, Jean-Edouard JEAUNEAU, foinventile@gmail.com, 06 62 90 31 20
- SGF Conseil, Yann CHARRIER, ingénieur conseil séchage en grange, Aveyron, contact@sgf-conseil.com, 06 09 97 22 42
- SEGRAFO, Bretagne, contact@segrafo.fr, 02 30 06 08 36
Les concepteurs / fournisseurs
- Séchage Concept, Gilles GRUBER, gilles@sechageconcept.fr, 06 70 87 76 13
- Séchoir Jeauneau, Jean-Edouard JEAUNEAU, foinventile@gmail.com, 06 62 90 31 20
- Clim’air
- GR Energies, Bretagne
- Chavanel Haute Savoie
Sources : Segrafo, Inosys, Idele
Projet collectif de séchage de luzerne en grange – témoignage de Jean Luc Choquet
CONTACT
Camille ROCHE, conseillère-animatrice élevage : 06 75 57 71 79